Koya-san et Koya-kun

Nous voilà partis pour dormir au mont Koya, la montagne des temples bouddhistes. Départ Osaka : métro, train et funiculaire. Le funiculaire, c’est un train avec un angle d’inclinaison d’environ 50°. Donc tout est penché. Enfin c’est bizarre parce que dedans on est pas perpendiculaire à la voiture (cf photos).

Donc nous voici donc à 850 mètres d’altitude sous une chaleur de dingue. Dépôt des bagages dans l’hôtel du temple et en route pour le sanctuaire. Après 10 minutes de marche, nous voici à l’entrée avec comme accueil la scuplture commémorative de la seconde guerre mondiale. Bon ça nous chafouine un peu parce qu’ils étaient pas du bon côté. Et chaque fois on se dit « mais pourquoi ils ont été avec les allemands ? Est-ce pour le sens stricte de l’organisation ? Est-ce qu’ils savaient vraiment le fondement de la chose ? » C’est un mystère de notre lacune en histoire pour cette partie. On a déjà croisé des punk avec la croix gamée (je dis « des » mais ça doit être 2),on a croisé aujourd’hui un gars habillé en uniforme nazi dans les rues d’Akiabara, on la retrouve parfois dans des boutiques mais on se demande vraiment s’ils savent ce qu’elle représente. Faut dire qu’ils utilisent la même inversée pour représenter les sanctuaires sur les plans ou sur les panneaux… Oulala je me suis égarée dans une réflexion, revenons à nos moutons : LE MONT KOYA !!!

Je disais donc que nous voilà arrivés au sanctuaire, il doit faire 2 km. C’est juste un endroit magnifique. Oui c’est un cimetière mais c’est beau. On a mis 1h20 pour arriver au bout. La raison : c’est beau et donc élo fait des photos (spéciale dédicace à Aurélie N.) Tout le long du chemin, il y a des Jizo-sama (dieu protecteur des enfants) avec des petits bavoirs, des bonbons (m&m’s) et des jouets, des tombes de samouraïs et de gens (je dis « tombe » mais ce sont juste des plaques, les bouddhistes incinèrent les morts), des mausolées, des mini temples, des torii en pierre… on se croirait dans un endroit féérique… enfin tant qu’on ne se fait pas chasser par des moustiques. Ils sont étranges, tout noirs avec des points blancs et teigneux avec ça. Même le pchit à moustiques les repoussent pas… ils ont la dalle ! Mais cette lutte acharnée a cessé après une prière dans un mini temple.

Ouverture de parenthèse (

Mode d’emploi de la prière :

1- la purification : à l’endroit du lavoir, prendre la louche et se rincer la main gauche, puis la droite, puis la bouche, puis re la main droite avec la laquelle tu as mis l’eau dans ta bouche… ayé t’es prêt 🙂

2- la prière : Lancer une piècette dans la grille en bois (tu mets ce que tu veux de 1 yen (càd 1 centime) à … yens) fais sonner la cloche et claque deux fois dans tes mains… maintenant prie.

Fermeture de parenthèse )

Me voilà donc en train de prier :

« merci de nous protéger des moustiques, que la journée se passe bien, j’envoie une pensée à tout le monde : je vous aime »

Et ben croyez-le ou non, fini les moustiques !!!

paysage sonore du sanctuaire : http://youtu.be/As6mcALmxBY

Au bout du chemin, se trouve le temple des lanternes. Il y a 3000 lanternes d’allumées (je crois), une flamme qui ne s’éteint pas et 45 000 petits bouddhas. C’était très jouli. Nous voilà repartis parce que le dîner est servi à 17h30 (oui oui le dîner pas le goûter). Temps du trajet retour : 20 minutes soit une heure de moins qu’à l’aller…. mouais y’a du y avoir un trou temporel, en même temps on est passé deux fois à côté de la pierre qui est connectée avec le bouddha du futur… ça laisse perplexe.

Mmmmmmm miam miam le repas végétarien bouddhiste… bon alors pour un palet fraîchement sorti de France ça doit être BEURK mais nous on s’est habitué et on a trouvé ça bon. Sauf le dessert de pâtes froides avec un glaçon et une sauce bizarre.

Il est 19h et on va se connecter à internet quand un des hôtes nous dit qu’il y a la fête au village : « drink, food, music, dance, game and beeeerrrrr » nous dit-il avec un grand sourire et aussi que c’est une grosse fête seulement ce soir. Chouette, Trop de la chance que ça tombe aujourd’hui, vite allons-y vite parce que les douches ferment à 22h. BBAAAAMMMM vlà la teuf de OUF !!! (parlé du 9-3 qui nous manque un peu ) Y’a au moins… pffff 8 ou 10 stands à tout casser et pour la partie danse, c’est une choré traditionnelle autour d’un poteau au son d’un chanteur, d’un fond musical et d’un taïko. C’est petit mais on a quand même apprécié par contre au bout de 45 minutes on est parti.

vidéo danse : http://youtu.be/oaZ3ugAzR7Y

Il est 22h30, la douche est prise, on a fait notre calligraphie, nos futons sont prêts et demain on doit se lever tôt car la prière est à 6h30. Allez zou ! Coucouche panier les papattes en rond !

Piipitada pidipi (musique du réveil) 6h15.

Les yeux au milieu des joues et la tête dans le pâté, on se rend au temple. On a quelques secondes de retard mais c’est bon. Ouf on trouve 2 chaises au fond, oui « ouf » parce que 30 minutes sur les talons, ça fait mal ! On entend des boum boum boum, ce sont des bruits de petites foulées de deux jeunes filles qui viennent de se réveiller et qui sont en retard pour la cérémonie. Trop rigolo, elles sont en pijouze et y’en a une qui se met des gouttes dans les yeux parce qu’ils collent encore. 10 minutes plus tard, ce sont 2 anglaises qui arrivent en pijama mais là c’est en débardeur de nuit pour l’une et micro short pour l’autre (un peu abusé). La cérémonie commence et nous voilà bercés par des MMMMmmmmm ANABAMMAAAMAMMMMM, des entrechoquements de cimballes qui vibrent et des tintements du gros bol tibétain. L’odeur de l’encens nous transporte dans un état second. Cela dure une demie-heure et on nous emmène dans un autre temple pour la cérémonie du feu.

Et là, grosse poilade de voir les deux anglaises en pijouze dans la rue à 7h du mat’ :))

Nous voilà donc assis autour de l’autel-cheminée. Le moine commence son rituel lorsque le deuxième moine frappe sur un énorme taïko à 2 mètres de nous et se met à chanter. Les vibrations et le son sont impressionnants. Tout va bien, jusqu’au moment ou le moine allume le feu et qu’on se rend compte que ce n’est pas une hotte au plafond mais une protection pour le plafond. Donc une fumée de dingue qui au bout d’un moment pique les yeux. Mmmmmm on va sentir le feu toute la journée ! La cérémonie a duré 30 minutes.

Le reste de la matinée on a visité la ville et le plus gros temple avec des jardins de cailloux magnifiques. On a même eu le droit à un thé vert tiède pas bon et un gâteau plastique sucré lorsque nous sommes arrivés dans la tea room où un moine faisait une conférence.

C’est une ville qui vaut le détour car c’est vraiment beau, des pagodes de dingues, des endroits féériques, de beaux temples et le petit moine Koya-kun qu’on voit partout car c’est le guide et la star du village.

Retour pour Osaka dans l’après-midi dans le quartier IN… le contraste est net et précis. C’est qui nous plaît au Japon 🙂

C’était Elodie en direct du train Osaka-Tokyo, direction finale pour nos deux dernières nuits. Pffff on est deg’, on en veut encore !!! Merci aux courageux qui ont réussi à lire cet article très long et je vous dis : « Sumimasen, kono densha wa nanji ni Tokyo tsukimasu ka ? » traduction«Excusez-moi, à quelle heure arrive le train à tokyo ? » et oui on ne le sait toujours pas car le train partait 30 secondes après notre arrivée, vas-y trop de la chance !

CatégoriesNon classé

2 réponses sur “Koya-san et Koya-kun”

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *